« Parc éolien » – Avis défavorable du collège communal

Déni démocratique et/ou choix électoraliste ?

C’est avec beaucoup d’incompréhension, et même avec un sentiment de tristesse, que nous avons observé la réaction de ceux qui se sont opposés au projet d’un parc de 3 éoliennes dans le zoning industriel Les Plénesses et accueilli la décision du collège communal d’émettre à son tour un avis défavorable. Et cela malgré un avis favorable de la CCATM et de la majorité des réactions lors de l’enquête publique !

Pourquoi tant d’hostilité, pourquoi ces craintes à l’égard d’installations qui ne sont finalement que des machines à produire de l’électricité à partir d’une source d’énergie qui a le double avantage, pour l’Humanité, d’être propre et inépuisable ?

La comparaison est facile mais elle est juste : nos éoliennes d’aujourd’hui et de demain ne sont rien d’autre que nos moulins à vent d’autrefois, et qui parmi nos aïeux (à part Don Quichotte…) aurait songé à s’opposer aux moulins ?

Ceux qui, parmi vous, refusent les éoliennes se rendent-ils compte que ce rejet équivaut à faire le choix d’une électricité qui devra être produite par des centrales nucléaires ou des centrales TGV ou au charbon ?

Préfèrent-ils, pour s’éviter la vue de quelques éoliennes, que l’on vienne enfouir quelques tonnes de déchets radioactifs dans le zoning ?

Préfèrent-ils renvoyer des ouvriers à la mine et subir les pollutions, réelles celles-ci, générées par la combustion du charbon ?

Ou alors, s’ils ne veulent ni des éoliennes, ni des déchets nucléaires, ni du CO2 et des particules toxiques, sont-ils prêts à se passer d’électricité ?

À l’instar de toutes les autres sources d’énergie renouvelable, les éoliennes sont une nécessité si nous voulons que nos enfants, nos petits-enfants et ceux qui les suivront puissent encore…


 

bénéficier – tout en veillant à l’économiser – des bienfaits de la « fée électricité ».

 

Pétrole ou gaz, les énergies fossiles seront épuisées un jour ou l’autre, et il convient de toute façon de limiter leur consommation si nous ne voulons pas que notre planète subisse des dérèglements climatiques qui conduiront – qui conduisent déjà – à des drames humains et à des catastrophes naturelles. Quant au nucléaire, quoi qu’en disent ses défenseurs… rarement désintéressés, ce n’est pas une solution car les réserves d’uranium non plus ne sont pas inépuisables. Au rythme de production actuel, nous en aurions pour environ 50 ans. Si nous doublons ou triplons le nombre de centrales dans le monde, faites le calcul… Et le risque d’accident, même s’il est minime, n’est pas à exclure : il n’y a pas qu’en URSS que des centrales nucléaires ont connu des incidents… À choisir, préfère-t-on prendre ce risque-là ou plutôt que d’accélérer la transition vers une indépendance énergétique ?

Une autre certitude concerne le coût de l’électricité qui serait produite grâce à l’uranium ou au charbon ou au gaz. Les ressources étant limitées, il arrivera bien un moment où, comme pour le pétrole ou pour le gaz déjà, les prix augmenteront. Développer les énergies renouvelables telles que l’éolien, c’est au contraire s’assurer que nous disposerons à l’avenir d’une électricité qui reste accessible à tous. Permettre à de petites sociétés régionales de se lancer dans ce secteur, c’est une manière de ne pas être complètement dépendant de quelques grands groupes capitalistes, tel Suez-Electrabel (à cet égard, c’est bien beau de vanter les éoliennes off-shore, mais pensez-vous qu’une PME sera capable de financer un tel investissement ?).

Il faut d’ailleurs aller plus loin : les pouvoirs publics, à commencer par les communes, doivent investir dans les énergies renouvelables dont l’éolien, et les citoyens eux-mêmes devraient s’y investir, en créant par exemple des coopératives comme il en existe déjà quelques-unes.

Tout comme le solaire, la biomasse ou l’hydro-électrique, l’éolien est une énergie de l’avenir et représente un progrès pour l’Humanité. Nous sommes d’ailleurs certains que la majorité d’entre vous en est consciente.

Ce qui n’empêche pas que c’est le droit parfaitement légitime de ceux qui refusent le projet de parc éolien, d’exprimer leur opposition.

Non, le plus lamentable dans cette affaire, c’est l’attitude du collège communal de Thimister-Clermont, qui a fait fi de l’intérêt général, de l’avis favorable de la Commission communale d’aménagement du territoire et de la mobilité (CCATM), de la majorité de la population et a manqué de ce courage qui fait hélas si souvent défaut aux

hommes politiques wallons depuis des décennies (d’où la situation pas brillante de notre région).

À leur place, nous écologistes, nous aurions rendu un avis favorable sur le projet de la société Ventis, en demandant certaines améliorations, mais surtout en obtenant du promoteur que nos communes, mais aussi les entreprises du zoning et habitants de notre commune qui le souhaitent soient partie prenante dans le projet de manière à ce que chacun trouve son compte dans une activité, nous le rappelons, bénéfique pour l’Humanité.

 

Les membres et sympathisants du groupe ECOLO Thimister-Clermont